D'autres Bidochons partent en voyage
Vous vous souvenez sûrement de l'épisode "Bidochon" d'il y a deux semaines...
Et bien figurez-vous que cet épisode a inspiré un de nos fidèles lecteurs, Gilbert, qui s'est senti une âme d'écrivain, et nous a conté, pour notre plus grand bonheur, son expérience "Bidochon".
Je le remercie doublement car, d'abord, il m'a fait bien rire, et enfin, il m'a permis d'avoir un article tout trouvé pour aujourd'hui, alors que je cours dans les valises...
D'AUTRES BIDOCHONS PARTENT EN VACANCES
Les Bidochons : ( suite mais certainement pas fin )
Les acteurs : Gilbert Bidochon (le narrateur) et Nicole ainsi que leurs amis Jacques et Béatrice.
Aéroport de Miami (Florida)
Après une magnifique croisière dans les Caraïbes, il faut bien songer à rentrer en France et bien sûr, formalités de douane obligent, avant de reprendre l’avion, nous nous dirigeons vers le contrôle des bagages où nous attendent les superbes tapis roulants que chacun connaît, destinés à convoyer les bagages dans le scanner.
Notre ami Jacques (qui aurait fort bien pu s’appeler Bidochon, lui aussi ) passe un peu avant moi au tapis voisin. Il pose soigneusement sa valise sur le convoyeur, mais voilà-t-il pas que cette bête valise profite de ses roues pour descendre du tapis et se vautrer au sol. Jacques, consciencieusement, reprend sa valise et la remet en bonne place, toujours à plat sur ces roues et, même scène : revoilà la valise par terre. Notre ami commence à paniquer (ça presse derrière) et le douanier –américain comme il se doit- pourvu de presque autant d’humour qu’un rhinocéros qui vient de recevoir une flèche dans le côté, ramasse prestement la malheureuse valise et la plaque sèchement sur le tapis mais SUR LE DOS, montrant clairement à ce couillon de frenchie qu’il avait beaucoup à apprendre, et la valise se dirige paisiblement vers sa destination.
Quelques instants après, arrive le tour de Gilbert. Alors là, vu que je suis pas un imbécile et que j’ai tout vu, j’ai bien compris le principe et je vais sûrement pas me faire avoir. Je m’approche donc sans crainte, sûr de moi, fier comme un bar tabac et je m’apprête à poser ma valise sur le terrible tapis.
A partir de maintenant, suivez très attentivement le mouvement car il s’agit là d’un geste technique hautement délicat et chaque détail a son importance. Le dos parfaitement plat, la jambe ferme tout en restant souple, le regard dur, froid comme une lame vrillée vers son objectif, le bras se tend devant moi, tenant la valise par la poignée, et pose ladite valise SUR LE DOS et, me penchant souplement, la poignée vers l’avant du tapis et là, victoire, la valise ne tombe pas, entraînée qu’elle est par l’horrible machination. Et c’est là que le drame intervient : mes pauvres petits doigts sont restés prisonniers dans la poignée qui s’est plaquée contre la coque rigide. Je ne parviens pas à me dégager, ça me pince sévèrement le bout des doigts et je commence à suivre la valise dans son ascension et Nicole, encore plus Bidochon que moi, se marre comme une malade : même le douanier qui se bidonne, et son copain d’à côté, et sa collègue à la sortie du tapis, et les copains itou et moi, pauvre de moi je me voyais déjà filer sous le scanner. J’ai enfin pu me dégager mais j’ai mal au bout des doigts et ça me fait pas rire du tout (enfin, après coup, si quand même).