e-lecture...
e-LECTURE
Oui, oui, vous avez bien lu ; e-lecture… Et pas é-lection ou autre substantif.
Et, non, non, je ne suis pas à la recherche de nouveaux substantif de la famille de zénitude…
Mais, comme vous le savez déjà sûrement, chères lectrices et chers lecteurs (n’oublions pas Jean-Paul, mais non, je ne lui en veux pas), la lecture est une de mes passions.
Je plonge corps et âme avec les personnages, dans leur vie, dans leur monde. Parfois je ris, parfois je pleure aussi. Souvenez-vous, c’était là.
Et puis, ce livre (enfin, je veux dire, tous les livres que je lis), je le promène partout avec moi : dans mon sac à main pour les longues files d’attente, dans mon lit pour les longues soirées d’hiver l’emporter dans mes rêves, dans le salon en attendant l’arrivée des invités, sur le balcon pour l’imprégner du doux frou-frou de la brise marine dans les cocotiers…
Bref, pendant une à deux semaines, (rarement plus, je suis un peu « volage »…), il me suit partout et fait partie de mon quotidien, de ma vie…
Je le prends, je le touche, le tourne et le retourne, je le sens aussi (j’adore autant l’odeur du livre neuf que celui du livre ancien), je le feuillette, voire je l’effeuille… Y’a comme une relation sensuelle avec le livre.
Et si je l’ai aimé, si notre histoire d’amour fut réussie, alors je le pose dans un coin de la bibliothèque en espérant le prêter un jour à une amie qui vivra les mêmes émotions (donc, si vous avez bien suivi, « volage » mais pas « jalouse »).
En revanche, toutes celles à qui j’en ai prêté le savent, je suis « pénible ». Je ne manque pas une occasion de demander : « Alors ? T’en es où ? Il se passe quoi là ? ». Et même si elle n’a pas envie de répondre, il faut que je sache où en est son histoire (d’amour). Je suis curieuse : je veux savoir si, comme moi, elle vibre, elle sent son cœur qui palpite…
Je pourrais passer des heures à parler de mes lectures…
Autant de livres, autant d’histoires d’amour…
Et puis, là, dernièrement, le choc, un article sur le livre électronique. Plus de papier, plus de pages à tourner fébrilement, plus de bonne odeur de neuf ou d’ancien, envolé le contact doux du papier sous mes doigts…
Et comment fait-on pour le promener partout, dans les files d’attente, chez le coiffeur ? Comment fait-on quand on est négligemment installé dans le lit, entre les oreillers ? C’est sûrement fragile tout ça, non ? L’écran, les boutons pour tourner les pages…
J’ai du mal à imaginer ma bibliothèque vide de tous ces « morceaux d’émotion »…
Matérialiste, moi ? Non, je ne crois pas… Mais quand même, c’est quelque chose, un livre, non ?
Et vous vous en pensez quoi ?
Vous aimez les livres ?
Vous vous êtes déjà mis à la e-lecture ?